Jean Baptiste Carpeaux : le sculpteur du sourire

Sélection par Les bibliothécaires - BnF

La façade de l’Opéra Garnier à Paris, offre au regard quatre groupes sculpturaux : L’Harmonie, La Musique instrumentale, Le Drame lyrique et La Danse. Ce dernier groupe est l’œuvre de Jean-Baptiste Carpeaux, sculpteur un peu oublié, dont on célèbre le 150e anniversaire de la mort, ce 12 octobre 2025. C’est à sa longue amitié avec Charles Garnier, qu’il connut dans sa jeunesse alors qu’ils étudiaient à la Petite école (désormais École nationale supérieure des arts décoratifs), que Jean-Baptiste Carpeaux doit l’honneur de décorer cet édifice. La réalisation lui prendra quatre années et lorsqu’en 1869 la sculpture est enfin dévoilée au public : c’est un scandale ; les personnages trop dénudés, trop souriants, pas assez académiques choquent la France impériale. Une bouteille d’encre est même lancée sur les danseuses en signe de protestation. De nombreuses pressions sont alors exercées sur Napoléon III pour que l’œuvre soit retirée, mais l’imminence de la guerre avec la Prusse repousse la décision, qui ne fut jamais appliquée. Aujourd’hui la sculpture est conservée au Musée d’Orsay et c’est une copie de 1963 que l’on peut admirer sur le bâtiment.

À cette époque Jean-Baptiste Carpeaux, vient de rentrer d’Italie, où suite à l’obtention du Prix de Rome en 1854, il séjourna trois ans à la villa Médicis. Ces trois années furent riches de découvertes, qui lui permirent d’étudier les grands maîtres de la sculpture et de la peinture, en particulier Raphaël et Michel-Ange.  Reconnu comme l’un des plus grands portraitistes de son temps, Carpeaux exécuta un Buste de la princesse Mathilde, cousine de l’Empereur, qui fut très remarqué et lui ouvrit les portes de la notoriété. Malgré la brièveté de sa carrière, à peine une quinzaine d’années, il marqua le monde de l’art. Son style, issu du romantisme, annonce déjà le réalisme, par des figures expressives et des mouvements pleins de vie, et comme le disait son ami Alexandre Dumas  «faisait plus vivant que la vie». Replongeons-nous dans l’œuvre de celui que l’on surnomme «le sculpteur du sourire» en référence à de nombreuses statues dont le Pêcheur à la coquille et ses femmes de La Danse.

Nos derniers coups de coeur

Jean-Baptiste Carpeaux, dessinateur

Cette monographie présente quatre-vingt-dix dessins inédits du sculpteur J.-B. Carpeaux, de ses copies d’après l’Antique et les maîtres à ses études préparatoires pour des projets sculptés en passant par des scènes de la vie quotidienne et des portraits de ses contemporains.

Un sculpteur dessinateur ou un dessinateur sculpteur ?

Carpeaux dessine tout et tout le temps : études pour ses sculptures, copies de maîtres, esquisses de scènes de la vie quotidienne,  portraits de ses amis et relations, à tel point que les frères Goncourt diront de lui :  "C'est un artiste capable de faire un dessin en omnibus". C'est à partir des deux carnets de croquis détenus par l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris que cet ouvrage est conçu. Sur les 696 dessins qui composent ces carnets, l'ouvrage en présente 96, inédits, représentant essentiellement des personnes ; une autre facette de ce grand sculpteur.

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Charles Garnier

Charles Garnier : un architecte pour un empire

Monographie consacrée à C. Garnier. Le catalogue rassemble dessins, photographies et peintures pour présenter l'évolution de l'oeuvre de l'architecte. Chronologie biographique de Garnier et biographies en fin d'ouvrage.

Un ami fidèle de Carpeaux

C'est à un ancien élève de L'Ecole supérieure des beaux-arts que ce catalogue d'exposition rendait hommage en 2010, en présentant les nombreux documents ayant appartenu à Charles Garnier que l'institution possédait. En effet, à la mort de l'architecte, sa veuve partagea ses archives entre l'Ecole et la Bibliothèque musée de l'opéra. De ses années de formation où il voyagea en Italie et en Grèce, il rapporta de nombreux dessins et croquis de bâtiments, de personnes, de paysages. A travers ces dessins, photographies, manuscrits, on assiste à la conception et à la construction de l'Opéra de Paris, qui fut pour Garnier, l'oeuvre d'une vie. Au fil des pages on croise Jean Baptiste Carpeaux, condisciple et ami, à qui l'on doit notamment un buste de Garnier. Un ouvrage très complet sur l'homme et le bâtisseur.

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L'Opéra de Charles Garnier

Une mise en lumière de l'espace et du décor intérieur de l'Opéra Garnier : les entrées dérobées, l'entrée du grand public, le grand escalier, la salle, la scène, le foyer de la danse, la galerie et la rotonde du Glacier, l'avant-foyer ou encore les salons du Soleil et de la Lune.

L'Opéra Garnier comme si vous y étiez

L'ouvrage commence par quelques dates, qui resituent l'opéra Garnier dans les grandes étapes de son histoire et de sa construction : 1861 : Charles Garnier remporte le concours, 1869 : le groupe sculptural la danse est dévoilé et fait scandale, 1875 : inauguration par Mac-Mahon, 1964 : inauguration du plafond peint par Chagall. De très belles photographies montrent le bâtiment dans son ensemble jusque dans ses moindres détails et nous plongent avec ravissement dans l'univers de dorures et de marbre créé par Charles Garnier .

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Michel-Ange sculpteur

Michel-Ange sculpteur

Présentation de l'oeuvre sculptée de Michel-Ange, accompagnée d'un essai historique et artistique renouvelant les connaissances actuelles sur la Renaissance. L'ouvrage s'appuie sur des sources documentaires qui témoignent de toutes les étapes de la création. Il invite à découvrir les sculptures sur bois, des croix et des maquettes du maître florentin.

Un des maîtres de Carpeaux

C'est au XIXe siècle que l'oeuvre de Michel-Ange fut reconnue, jugée auparavant trop licencieuse, trop difficile. Carpeaux la découvrira en Italie lors de son séjour à la villa Médicis et ne cessera d'imiter et de  s'inspirer du génie florentin, dont il dira "On ne peut se faire une idée de Michel-Ange, il écrase tout ; il est terrible d’aspect, foudroyant de caractère et incomparable comme science»". Malgré un format qui aurait mérité d'être un peu plus grand, cet ouvrage met en valeur les sculptures de Michel-Ange, grâce aux superbes photographies en noir et blanc du photographe italien Aurelio Amendola, où lumière et cadrage magnifient les chefs-d'oeuvre du sculpteur.  

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Carpeaux, 1827-1875 : un sculpteur pour l'empire

Ce catalogue rassemble des sculptures, des peintures et des dessins de J.-B. Carpeaux, qui témoignent de l'oeuvre contrastée de cet artiste maudit, incarnation du romantisme et figure majeure de la sculpture française de la seconde moitié du XIXe siècle.

La terreur des architectes

Celui que son ami Charles Garnier, surnommait "la terreur des architectes" pour son originalité et son indépendance, fait l'objet d'un beau livre, suite à l'exposition qui lui a été consacrée au Musée d'Orsay et au Metropolitan museum of art de New York en 2014. De son enfance à Valenciennes à sa mort prématurée à l'âge de 48 ans à Courbevoie, c'est le parcours, court mais foisonnant, de cet artiste  qui est retracé ici. Bien qu'il ne fut jamais sculpteur officiel du Second empire, Carpeaux était proche de la famille impériale ;  il réalisa notamment de nombreux portraits dessinés et sculptés de Napoléon III,  de l'impératrice Eugénie et du Prince impérial, dont il était le professeur de dessin. Plongez dans ce catalogue richement illustré, à la rencontre d'un maître de la sculpture du XIXe siècle !

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Sélection : Jean Baptiste Carpeaux : le sculpteur du sourire

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