À noter : fermeture anticipée à 15 h de la salle Ovale les mardis 24 et 31 décembre.
Pour rappel, la salle Ovale est fermée les mercredis 25 décembre et 1er janvier.
Le Dieu-Fauve
Dargaud (Bruxelles)
« Toujours le même petit théâtre se jouant depuis la nuit des temps. »
Dans un empire mystérieux, un singe est capturé par un clan d’humains, puis cruellement dressé pour en faire une machine à combattre et à tuer. Quand un tsunami ravage tout le pays, les survivants du clan souhaitent en profiter pour prendre le pouvoir impérial ; sauf que le singe s’est échappé et compte bien se venger de tous ses anciens bourreaux. Ce récit magistral, narré par quatre voix différentes et successives, donne à contempler la bassesse ou la bêtise des hommes, la beauté du monde – mais aussi sa violence. L’intrigue entremêle judicieusement réflexions sur l’ordre naturel et l’ordre social, la fragilité des civilisations et l’essence de l›(in) humanité. Le magnifique dessin de Roger, son utilisation de couleurs dominantes et de lieux bien marqués pour chaque acte (feu de camp dans la nuit noire ou plage dévastée au matin), son sens de la mise en scène (alternance des plans contemplatifs et des scènes spectaculaires) restent en mémoire. Une œuvre pleine de fureur, aussi sombre que marquante. (publié dans La Revue des livres pour enfants par Jonathan Paul)
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Résumé
Remontez jusqu’à l’ère lointaine du Déluge, celle qu’évoquent à demi-mots tous les textes anciens de l’humanité… En ces temps de famine, Sans-Voix, un jeune singe orphelin, cherche à prouver sa valeur à son clan d’adoption en chassant le « longue-gueule », un vieil alligator blessé et vicieux. Manger ou être mangé : le cycle immuable de la nature. Mais en osant s’aventurer au coeur des terres interdites, celles des humains, Sans-Voix sera confronté au plus cruel des destins : voir les siens massacrés sous ses yeux avant d’être capturé puis dressé dans les arènes de l’Empire afin de devenir un « Dieu-Fauve », un guerrier sacré façonné pour la violence et l’art du combat. Mais ces longues années de souffrance auront surtout fait grandir en lui une brûlante obsession : se venger de ses bourreaux, quel qu’en soit le prix. Récit de bruit et de fureur, empreint d’une poésie sauvage, Le Dieu-Fauve dresse le portrait d’une civilisation soudainement confrontée à la perspective de sa disparition. Mettant les nerfs à vif, cet album donne à voir et à ressentir la violence de la nature, la chaleur étouffante, le bourdonnement des insectes, les cris de rage et les larmes de désespoir des protagonistes, croquant avec force le ballet incessant qui fait s’entrelacer la vie et la mort, le règne animal et l’humanité. Car, au fond, qui est le réel héros de cette histoire ? L’homme ou… l’animal ? Une oeuvre à la construction magistrale, écrite par Fabien Vehlmann et portée par le dessin spectaculaire de Roger.
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… Pour aller plus loin
Le Dieu-Fauve avec Fabien Vehlmann (C’est plus que de la SF)
Le recensement de la bande dessinée (ActuaBD)
Disponible en salle Ovale :
- Beta, civilisations : une série dessinée de Jens Harder (2 vol.)
- Zeroman : un manga d’Osamu Tezuka (2 vol.)
- Quarante voleurs en carence affective : bagarres animales et guerres humaines : un ouvrage de psychologie de Boris Cyrulnik