- Sculpture
 
Brancusi (1876-1957), vers une quête sans fin de la beauté
Fils de paysan roumain , arrivé à Paris en 1904 , Constantin Brancusi a révolutionné l’art de la sculpture moderne. Après un passage éphémère dans l’atelier de Rodin, sculpteur emblématique de l’époque , il a suivi sa propre voie pour devenir à son tour une figure majeure de la sculpture contemporaine.
Proche de l'Avant-Garde parisienne, il n'appartient cependant à aucun mouvement. L'artiste pratique la taille directe. Cette technique qui le libère des contraintes liées à la représentation figurative servira de fil conducteur à sa création. Deux styles différents se côtoient : d'un côté un art dépouillé et raffiné à l'extrême ; de l'autre, des œuvres rudes marquées par le primitivisme et l'art africain , qui rappellent également la stylisation cubiste.
Par sa sculpture aux formes épurées, aux contours arrondis ou domine le motif de l'ovale, Brancusi cherche à atteindre une dimension universelle et intemporelle .Ses portraits en particulier (Mademoiselle Pogany, Eileen Lane, Nancy Cunard, Agnes E. Meyer) caractérisés par l’abandon du modèle, l’effacement de la physionomie au profit de la forme simple et lisse témoignent de sa quête vers la perfection.
Son œuvre déconcertante et novatrice ne passa pas inaperçue dans les journaux de l'époque comme l' article de son compatriote Lucien Badesco en 1942 ou celui de Waldemar George en 1951, et fut même l’objet de vives réactions en raison de ses démêlées avec la justice américaine lors du déplacement de ses oeuvres.
Admiré par ses amis (Le Douanier Rousseau, Guillaume Apollinaire, Marcel Duchamp, Amadeo Modigliani, Fernand Léger, Erik Satie), cet artiste d’avant-garde considéré à son époque comme ultramoderne, restera toujours très attaché à ses racines roumaines.
Naturalisé français en 1952, il lègue son atelier et son contenu à l’Etat français ; ce fonds est confié au Musée national d’art moderne (MNAM). Il est enterré au cimetière du Montparnasse non loin  d’une de ses sculptures les plus célèbres le Baiser , dont un exemplaire figure sur la tombe de Tania Rachevskaïa ,  oeuvre  qui fut récemment encore objet de polémique.


