Posada : génie de la gravure

López Casillas, Mercurio

l'Association (Paris)

La gravure ou la vie !

Ce magnifique ouvrage des éditions L’Association est à la fois un hommage à l’art de la gravure, lorsque celle-ci régnait sur la fabrique de l’imaginaire, une somme exhaustive sur le graveur le plus emblématique du Mexique et un chef-d’œuvre de composition éditoriale. Posada est surtout connu pour ses « cavaleras », célébrations mexicaines de la vie et de la mort à travers la représentation de squelettes et de têtes de mort, qui semblent avoir fortement influencé l’esthétique de Damien Deroubaix. Mais il est surtout le créateur de plus de 20 000 gravures, la plupart pour illustrer des journaux et des livres populaires mexicains, créant ainsi des formes très variées pour de très nombreux genres littéraires : satires politiques, livres pour enfants, ouvrages religieux … Un art complet de la gravure.

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Informations

Résumé

Une œuvre unique, culte, un trait immédiatement reconnaissable, qui continue d’influencer les dessinateurs du monde entier. Cet ouvrage est la première monographie consacrée à l’œuvre de ce génie de la gravure – « aussi grand que Goya », disait de lui Diego Rivera – étonnamment méconnu en France. Plus de quatre cent images reproduites dans une qualité qui rend enfin grâce à leur finesse d’exécution. Les gravures proviennent d’une des plus importantes collections de son œuvre, celle de l’historien de l’art mexicain Mercurio Lopez-Casillas, qui regroupe toutes les facettes de l’extraordinaire Posada, renferme de nombreuses gravures inédites et permet d’admirer les différentes techniques du graveur. Les inoubliables calaveras de Posada, squelettes qui rient, dansent, boivent et chantent, traduisant une conception mexicaine du rapport aux morts, sont d’une force exceptionnelle et ont bouleversé la représentation de la mort dans l’art. Dans cet ouvrage qui dresse un panorama complet de sa production, le lecteur pourra découvrir pas à pas ses diverses périodes. Les images de Posada nous font voyager dans le Mexico des années 1900, celui des injustices politiques, de la modernisation de la ville, des crimes et des tremblements de terre, et des petits livres vendus par les colporteurs. La Révolution, Dieu, le diable, l’enfance, la mort, la vie légère et insouciante de la haute société, la misère : aucun sujet n’aura échappé à Posada, qui a dépeint la vie et la mort avec une compassion et un humour inégalés. Lætitia Bianchi, franco-mexicaine, a écrit un ouvrage s’adressant à un lectorat français qui ne s’en tient pas aux clichés, mais prend en compte un point de vue mexicain et les très récentes avancées de la recherche sur Posada qui ont modifié bien des points de vue erronés, le graveur étant resté longtemps méconnu du fait de sa vie humble et très discrète.

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