Vivre ensemble tout simplement
Sélection par Les bibliothécaires - BnF
Dans cette sélection la salle Ovale parle du respect de la différence. Nous sommes tous différents, que ce soit par notre apparence physique, notre mode de vie, notre orientation sexuelle, la couleur de notre peau, notre religion ou nos croyances… La différence et la diversité font partie intégrante de notre société. Le droit à la différence va de pair avec le droit à l’indifférence, il est primordial de ne pas stigmatiser la différence, de ne pas essentialiser (selon les termes de Simone Weil) une personne à sa singularité. Pourquoi la différence serait-elle un facteur de discrimination ? Dans la différence, plutôt que l’idée d’opposition ou de jugement, privilégions plutôt l’idée de rencontres et de communication. Au-delà des apparences et des stéréotypes, et afin de mieux comprendre le monde qui nous entoure, la salle Ovale vous propose une sélection de bandes dessinées sur l’acceptation de soi et des autres. Une sélection pour une meilleure inclusivité !
Nos derniers coups de coeur
Bande dessinée
Les petites reines
Le Huche, Magali (1979-....)
Rouler pour se dépasser
Élue « boudin de bronze », Mireille, à la personnalité décomplexée et à l’énergie débordante, entraîne Astrid (boudin d’or) et Hakima (boudin d’argent) dans un road trip en vélo, direction la garden party de l’Elysée ! Sur un ton décalé et humoristique nous suivons avec un réel plaisir ce voyage initiatique de trois adolescentes portées chacune par des motivations personnelles. Au fil des jours, elles vont gagner en popularité et prouver à tous leur valeur, au-delà-des apparences et du diktat de la beauté. Le trait tendre de Magali Le Huche croque avec merveille ces petites reines et aborde de façon positive et juste les thèmes du cyberharcèlement, du handicap ou de la grossophobie.
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Bande dessinée
Garçons manqués
James (1968-....)
Malcolm et Charlie détestent les conventions et faire tout comme tout le monde. Un duo de garçons manqués à ne pas manquer ! Malcolm ne se sent pas comme les autres garçons, et Charlie affirme ne pas être une fille. Ces deux garçons manqués se rencontrent par hasard dans un parc et vont faire connaissance au fil des pages et des saisons. James parvient à nous attendrir et à nous faire rire en nous racontant cette rencontre et la manière dont leur relation évolue. Que se passera-t-il quand leurs parents se mettront en couple ? De multiples sujets d'actualité sont évoqués à travers le regard de deux enfants étonnamment lucides sur le monde dans lequel ils grandissent : le genre, le patriarcat, la retraite, la guerre, le réchauffement climatique...La maturité de ces enfants et leurs questionnements sur la vie créent un décalage humoristique irrésistible.
Deux enfants qui refusent les choix que la société leur impose…
Une bande dessinée humoristique et philosophique qui n’est pas sans rappeler Calvin & Hobbes ou Mafalda. Des strips en orange, blanc et noir qui déconstruisent les idées de genre et soulignent les inégalités de notre société contemporaine (Charlie qui ne veut pas être une fille pour ne pas gagner 20% de moins que les hommes par exemple…). Des problématiques d’adultes analysées à travers les réflexions (pertinentes) d’enfants, c’est intelligent, fin et tendre. A lire sans tarder !
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Bande dessinée
Couleur de peau, miel (série en 4 vol.)
Jung (1965-....)
Jung est orphelin. Devenu adulte, il plonge dans ses souvenirs et raconte son enfance : sa survie en Corée, sa nouvelle famille belge, ses amis, les drames, la vie quotidienne, les fous rires...
Entre Europe et Asie, une ambivalence identitaire douloureuse
Dans son autobiographie en noir et blanc, Jung évoque son histoire à hauteur d’enfant, enfant abandonné en Corée et adopté à l’âge de 5 ans par une famille belge. Il y relate sa nouvelle vie de famille, ses relations avec sa fratrie, les bons et les mauvais moments. La liberté de ton, l’ironie employées par Jung ne cachent pas ses blessures intérieures et cette recherche éperdue de l’amour d’une mère. Ce mal-être se manifeste par le rejet de ses origines coréennes, par une détestation de ce pays qui l’a abandonné. Jung parle sans détour de cette quête identitaire, de cette longue acceptation de soi et de ses origines. Le dessin simple, arrondi et poétique nous rend très attachant cet enfant. Un roman graphique loin des idées reçues sur l’adoption et les adoptés.
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Album
Julian est une sirène
Love, Jessica
Alors que Julian est avec sa grand-mère Mamita dans le métro, trois femmes vêtues en sirènes montent à un arrêt. Le jeune garçon aimerait leur ressembler. Une fois rentré chez lui, il se pare d'une couronne de longues feuilles vertes et de fleurs colorées, puis noue un long rideau crème à sa taille. Ainsi, il est prêt à accompagner Mamita à la parade des sirènes.
Délicat, sensible, bienveillant… un album sur l’acceptation de soi
Couleurs pastel, dessins expressifs et gais, graphisme soigné, personnages attachants et flamboyants, Julian est une sirène est une petite merveille, un album qui fait du bien, qui célèbre le fait d’être soi, tout simplement et sans jugement aucun. La douceur du dessin et du propos nous plonge dans un univers rempli de compréhension et d’humanité. Peu de dialogues dans cet album, la relation entre le petit garçon et sa grand-mère se passe de mots, ceux-ci étant remplacés par l’amour et le soutien. Rejoignez, vous aussi, la parade des sirènes !
Les bibliothécaires - BnF
Bande dessinée
Frizzy
Ortega, Claribel A.
Marlène aime les livres, sa tante Ruby et passer du temps avec sa meilleure amie. En revanche, elle déteste le salon de coiffure où sa mère la traîne de force chaque week-end pour lisser ses cheveux afin d'être, selon ses mots, plus présentable. Marlene ne sait pas comment faire comprendre à son entourage qu'il est possible de porter fièrement ses cheveux frisés.
Juste être soi-même…
Être présentable, jolie … cela passe par la séance de torture dominicale chez le coiffeur imposée par la mère de Marlène à sa fille. Si le sujet peut paraître au premier abord futile, on se rend compte très vite qu’il ne s’agit pas de tuto beauté, mais du cheveu en tant que marqueur social. Marlène est issue d’une famille latino, se fondre dans le monde des blancs est important pour sa famille, l’intégration passe par les cheveux lisses. Via le prisme du cheveu, cette bande dessinée aux couleurs « girly », parle d’intégration, de racisme et d’acceptation de soi. A découvrir !
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