Albums d’hier, lecteurs d’aujourd’hui

Cette réédition, fidèle à l’édition originale, réhabilite  texte et image dans un bel ouvrage au dos toilé. 

En 1934, Nathalie Parain, grande figure de l’illustration de l’époque (première illustratrice des albums du Père Castor) décide d’illustrer le texte de Tchékhov Châtaigne, paru en 1887 dans la revue Temps Nouveaux. C’est l’histoire d’une petite chienne, qui, après s’être perdue, fera de nombreuses rencontres et découvrira un monde qui lui semble plus heureux. Mais il ne faut pas se fier aux apparences !  Les illustrations au pochoir de Nathalie Parain  sont restituées dans toute leur beauté grâce à une impression en 12 tons directs.

Un petit album pour les petites mains, illustré de jolies gouaches, sur le monde du cirque.

En 1944 Elisabeth Ivanovsky  dessine une mini collection de quatre albums appelée « sans souci ». Les albums sont édités dans un petit format et sur un papier  de récupération (papier peint), du fait des restrictions dues à la guerre. La réédition par Memo, pas tout à fait à l’identique (meilleure technique d’impression, papier de qualité),  redonne toute leur beauté à ces mini livres.

Un incontournable des albums du « Père Castor »  qui sont entrés au patrimoine mondial de l'Unesco en 2018.

Dans ce deuxième  album, paru en 1931, c’est toute la philosophie de Paul Faucher, le créateur des éditions du Père Castor, qui se joue : faire de l’enfant un constructeur, à l’image du castor. Les enfants doivent découper  de petites formes (animaux, personnages, objets) qui leur permettront ensuite d’exercer leur imagination et de créer des tableaux originaux.  Ici pas de consigne précise : spontanéité et créativité sont à l’honneur : « tu n’as pas besoin de copier les images » précise l’avant-propos.

Une revisite du mythe du bon sauvage joliment illustrée avec des lithographies de style art déco.

Paru en 1919, Macao et Cosmage est l’un des premiers livres français, destiné aux enfants, mettant en avant l’image. Et ce n’est pas un hasard ! En effet  Edy-Legrand est avant tout peintre. Durant ses premières années il s’est essayé à la publicité et à  l’illustration d’œuvres littéraires. Macao et Cosmage est une des ses  premières publications. C’est l’histoire d’un homme et d’une femme qui vivent seuls sur une île, au milieu de la nature, heureux, mais arrive un bateau avec des marins qui leur parlent d’un autre monde. Et si le bonheur était ailleurs se dit  Macao?

Entre documentaire et conte, « un album- livre » aux  illustrations pleines de charme.

Premier titre de la collection « le roman des bêtes », cet ouvrage raconte la première année de la vie d’un petit écureuil dans les bois. Ecrit par Lida, l’épouse de Paul Faucher (fondateur des albums du Père Castor), qui a transcrit beaucoup de contes et illustré par Rojan, influencé ici par les peintres animaliers russes, Panache l’écureuil est le premier album de lecture des albums du Père Castor. Constituée de  8 titres parus entre 1934 et 1939,  cette collection d’albums documentaires, très novatrice à l’époque, s’arrêta en plein succès suite au départ de Rojan pour les Etats Unis.

Quand un abécédaire devient un livre-jeu  plein de trouvailles, c’est l’ABC de Babar !

Jean de Brunhoff, fort des succès de ses trois précédents albums, imagine en 1934 un abécédaire qui reprend ses héros. Dès l’ouverture de l’ouvrage le ton est donné : ce sera un livre-jeu. Arthur, Babar, Céleste et Zéphyr s’invitent sur la page de titre comme  illustrant les lettres A B C et Z. Dans des images aux mille détails,  l’enfant doit retrouver les mots de la lettre de la page. Ici pas de liste de mots à trouver : la liberté totale est laissée à l’enfant de  les trouver… ou pas.