Audubon et les naturalistes

Un extrait de L’Histoire naturelle des oiseaux de Buffon

Le comte de Buffon était un humaniste. Mathématicien, philosophe, cosmologiste, il est surtout connu pour son activité de naturaliste et le travail qu’il fit au Jardin royal des plantes, auquel il apporta une dimension scientifique. Passionné par la nature, il écrit entre 1749 et 1789, l’histoire naturelle, un ouvrage qui fera date. Celui-ci est divisé en 36 volumes, dont neuf volumes consacrés aux oiseaux. De nombreux collaborateurs ont participé à cette somme incroyable, dont François-Nicolas Martinet, graveur de renom à l’époque. Ce sont 39 des 1008 planches ornithologiques qu’il grava que présente ce petit ouvrage dont l’original est conservé au département des Estampes et de la photographie de la BnF. 
 

Jean-Jacques Audubon , le père de l’écologie américaine

Jean-Jacques Audubon ou plutôt John James, comme il s’appelle désormais, a émigré en Amérique pour échapper à la souscription napoléonienne. Cet exil forcé lui fait découvrir de nouveaux paysages, mais surtout de nouvelles espèces d’oiseaux qu’il observe et peint sans relâche, qu'ils soient morts ou vifs ; il dessinera ainsi 435 planches ! Entre son amour pour les oiseaux et ses investissements hasardeux, nous entrons dans l’intimité du naturaliste. Découpée en petites histoires de quelques pages, avec des extraits de son journal, la bande dessinée passionnante raconte la vie mouvementée de cet homme, qui rêvait de répertorier tous les oiseaux des Amériques

Wallace, l’autre créateur de la théorie de la sélection naturelle
Né 14 ans après lui, Alfred Russel Wallace s’est enthousiasmé à la lecture du journal d’expédition de Darwin et rêve de partir à son tour. Ce sera chose faite le 26 avril 1848 où il embarque pour la jungle amazonienne, avec son ami Bates. En 1854 il repart, pour la Malaisie cette fois-ci. Tout au long de ses voyages, il collecte des milliers d’insectes et d’oiseaux qu’il étudiera sans relâche. Parsemé d’extraits du journal de Wallace, ce très beau documentaire, qu’on lit presque comme un roman d’aventure, nous entraine sur les pas d’un naturaliste un peu éclipsé par son illustre confrère, mais à la vie passionnante.
 

Darwin et la notion de  biodiversité
Décembre 1831, le jeune Darwin apprend qu’un navire, le HMS Beagle est en partance pour l’Amérique du sud. Il rejoint aussitôt l’expédition et c’est le début de l’aventure. Le voyage durera 5 ans et le jeune homme rapportera des centaines de notes et de dessins des espèces animales rencontrées. Il remarquera notamment que dans une même espèce des différences existent entre les individus. C’est le début de sa théorie de la sélection naturelle. Cet ouvrage aussi attrayant que sérieux explique en quoi consiste cette théorie, pourquoi elle a été si critiquée et ce qu’il en est aujourd’hui à l’aune des récentes découvertes scientifiques. Passionnant !

René-Primevère Lesson et son voyage autour du monde
Le jeune Martin habite Rochefort et aime plus que tout dessiner les oiseaux. Aussi, quand il apprend qu’un navire part pour l’Amérique du sud, là où vivent les colibris, il n’hésite pas une seconde et embarque clandestinement sur le navire. Il rencontre alors le naturaliste René-Primevère Lesson qui lui apprend à reconnaître les différentes espèces d’oiseaux et à les dessiner. Mélangeant fiction (le personnage de Martin) et réalité (l’expédition du navire la coquille en 1822), ce docu-fiction nous fait participer à la grande aventure d’un voyage scientifique, au début du  XIXe siècle. Récit palpitant, illustrations luxuriantes, éléments historiques : tous les ingrédients sont réunis pour un merveilleux moment de lecture.