Bandes de mamies en bandes dessinées

Sélection par Les bibliothécaires - BnF

Depuis 1987, la fête des grands-mères est célébrée tous les premiers dimanches de mars ; en 2024 ce sera le 3 mars. Si à l’origine cette fête était commerciale, elle est assez vite devenue une nouvelle tradition. Qu’on les appelle « Mamie » « Mamette » « Mémé » ou qu’on leur donne un autre petit nom tendre, les grands-mères sont des personnes clés dans les familles. Certaines femmes n’ont pas de petits enfants, mais sont affectueusement surnommées ainsi à cause de leur âge. Grands-mères pas forcément gâteaux, mais sûrement pas gâteuses, ces femmes de caractère que nous avons rencontrées dans cette sélection, sont pleines de vie, d’humour et de charme et toutes pourraient avoir comme devise les mots de Jacques Prévert « La vie n’a pas d’âge, la vraie jeunesse ne s’use pas ».

Sélection thématique Bande dessinée et roman graphique

Nos derniers coups de coeur

Moi, ma grand-mère

Moi, ma grand-mère

Dans la cour de récréation, des enfants expliquent à leurs amis ce que font leurs grands-mères : mousquetaire du roi, cosmonaute ou encore pilote d'essai d'ascenseur.

Qui a la plus extraordinaire des grands-mères ? 

Des enfants vantent les méritent de leurs grands-mères. C'est à qui aura la plus incroyable grand-mère. Celle-ci est capitaine d'un bateau de pêche, celle-là est pilote d'essai d'ascenseur ou cette autre est exploratrice ; mais au fond la plus incroyable, n'est-ce pas celle qui sait faire de bons goûters ? Ce classique de la littérature jeunesse n'a pas pris une ride. Cette surenchère dans les qualificatifs nous renvoie dans les cours de récréation et rend bien compte des discussions que les enfants peuvent avoir entre eux. Drôles et imaginatifs, les dessins nous présentent ces formidables grands-mères dans leur exploits et cela nous fait bien sourire.

Les bibliothécaires - BnF

Le plongeon

Pour Yvonne qui a encore toute sa tête à 80 ans, l'arrivée en EHPAD est difficile. Contre toute attente, elle se lie d'amitié avec un groupe de résidents, aussi drôles et lucides qu'elle, et tombe même amoureuse. Mais rapidement, la vieillesse la rattrape. Prise dans le tourbillon inéluctable de la vie, l'octogénaire décide de s'offrir une dernière parenthèse enchantée. Elle embarque sa bande dans une fugue, une balade… comme un dernier plongeon dans l'eau fraîche.

Une grand-mère attachante et pleine de fantaisie.

Quand Yvonne arrive en maison de retraite, après avoir vendu sa maison, et pense avoir laissé ses souvenirs avec, elle se prépare à une vie faite d'ennui et de laideur. Mais Yvonne a du caractère. L'infantilisation dans laquelle on la place, ce n'est pas pour elle, les jeux idiots, non plus. Alors, avec quelques nouveaux amis, et son nouvel amoureux, Yvonne va se créer des instants de liberté et de joie. Cette bande dessinée n'hésite pas à montrer les rides, les cannes, les corps flétris... Qu'importe, ce n'est pas le sujet. Le sujet, c'est le bonheur de finir sa vie dignement, en profitant des derniers instants pour se faire plaisir, rire, aimer. Un beau message d'espoir.

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Ocean rush

Ocean rush (3 vol.)

Veuve depuis deux mois, Umiko, 65 ans, fait la connaissance dans une salle de cinéma de Kai, étudiant en cinéma. Au fur et à mesure de leurs discussions, elle prend conscience qu'elle a envie de devenir réalisatrice de films.

Vivre sa vie, enfin !

Umiko vient de perdre son mari. Ses proches lui conseillent de se trouver une activité. En allant au cinéma, elle rencontre le jeune Kai, étudiant dans une école de cinéma. Umiko se rend alors compte que c'est exactement ce qu'elle voudrait faire : réaliser des films. Elle s'inscrit donc à son tour et l'aventure commence. Entre doutes et espoirs, l'héroïne oscille entre divers sentiment. Est-elle à sa place au milieu de ces jeunes ? Son désir n'est-il pas une lubie ? Sera-t-elle capable d'aller au bout de sa passion ? Nous suivons avec plaisir le parcours de cette femme touchante, qui décide, à l'âge où d'autres prennent leur retraite, de réaliser son rêve. Une belle histoire intergénérationnelle qui parle de transmission et d'amitié.

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BL métamorphose

BL métamorphose (5 vol.)

A 75 ans, Yuki vit tranquillement entre ses mots croisés et des cours de calligraphie. Un jour, elle achète un manga dans la librairie du quartier, et s'aperçoit qu'il s'agit d'une histoire d'amour entre jeunes garçons qui éveille son intérêt. Elle demande conseil à la timide apprentie libraire Urara qui partage la même passion.

Il n'y a pas d'âge pour s'ouvrir aux autres.

Une série inattendue et très rafraîchissante, centrée - en apparence - sur le Boy's Love, ce style de manga centré sur les relations sentimentales ou sexuelles entre deux (jeunes) (beaux) hommes. D'où le titre de la série. Yuki, retraitée et grand-mère bien occupée, enseignant la calligraphie, achète un jour en librairie un manga à la couverture attractive, à la grande surprise de la jeune apprentie libraire, Urara. Cet achat « madeleine », comme du temps de la jeunesse, cache une drôle de surprise : un manga « yaoi » ou boy's love donc. La grand-mère n'y voit d'abord qu'une longue et complexe intrigue amicale, et achète toute la série, puis comprend quel est le contenu réel. Très étonnée de cette découverte, elle finit par échanger avec la libraire qui devient son amie, partageant cette passion. Les échanges entre générations les amènent à rencontrer l'auteur, à aller au Comiccon... et chacune découvre un autre univers. Chronique douce et tranquille de la vieillesse, chronique aussi d'une curiosité qui mène au rapprochement des individus. Le manga, dessiné tout en douceur, ne montre aucune scène BL et reste donc accessible à tous ! Entre regard ethnographique et tendre histoire de transmission, cette série est une jolie réussite. - Le 20200401 , par Olivier Piffault (publié dans La Revue des livres pour enfants)

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Shadow life

Placée par ses filles à Pâturages verts, une maison de retraite prisée, Kumiko, veuve de 76 ans, s'enfuit au bout de quelques jours et emménage seule dans un appartement dont elle garde l'emplacement secret. Là, elle se délecte des petits plaisirs quotidiens. Mais l'ombre de la mort l'a suivie dans ses bagages. Kumiko s'équipe d'un aspirateur afin de capturer le mauvais esprit.

Le combat drolatique entre une vielle dame volontaire et la mort.

Kumiko s'enfuit de la maison de retraite où ses filles l'ont placée. Elle va vivre dans un petit appartement qu'elle aménage de bric et de broc, mais avec des choses qui lui plaisent. Sa vie est simple : elle fait ses courses, va à la piscine... Mais la mort rôde, et Kumiko sait qu'il lui reste peu de temps à vivre, alors autant vivre ces derniers instants comme elle l'entend. Cette bande dessinée très sensible nous touche par la simplicité du propos et la force de caractère de la vieille dame qui, finalement, ne demande rien d'autre que de vivre comme elle le souhaite "je n'ai pas envie que le peu de temps qu'il me reste soit dicté par les autres". Entre BD et manga, ce roman graphique canadien entre réalisme et fantastique émeut autant qu'il fait sourire.

 

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Sélection : Bandes de mamies en bandes dessinées

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