Le droit de ne pas subir la guerre

Sélection par Les bibliothécaires- BnF

Le 20 novembre célèbre la Journée internationale des droits de l’enfant. Cette journée permet de rappeler les principes de la Convention des droits de l’enfant adoptée en 1989 par de nombreux états : droit d’avoir un nom, droit d’aller à l’école, droit d’être soigné, droit de jouer, droit d’avoir une famille mais aussi droit d’être protégé de la violence, droit de ne pas faire ni subir la guerre. Les auteurs de bandes dessinés se sont beaucoup intéressés à ce dernier sujet en dénonçant les ravages des conflits armés. Dans cette sélection, nous vous proposons de suivre ces enfants dans les tourmentes qu’ils ont vécues et de voir comment ils s’en sont sortis.

Sélection thématique Bande dessinée et roman graphique

Nos derniers coups de coeur

Nancy : 1943-1945

Recueil des bandes quotidiennes parues entre 1943 et 1946.

La vie quotidienne de la petite Nancy entre effort de guerre et blagues d’enfant.
Nancy vit tranquillement aux Etats-Unis, en pleine Seconde Guerre mondiale. Les combats sont loin et elle vit sa vie d’enfant sereinement ; pourtant la guerre est là, avec les restrictions, la censure du courrier, la détestation du Japon. Ce comics constitué de strips parus entre 1943 et 1945 présente un autre visage de la guerre : celui des familles restées à l’arrière. Il est intéressant de lire ces courtes histoires amusantes, dont le contexte historique est omniprésent. 
 

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La guerre des Lulus

La guerre des Lulus (10 vol.)

Pendant l'été 1914, alors que l'armée évacue l'orphelinat de l'abbaye de Valencourt, en Picardie, quatre de ses pensionnaires, Lucas, Lucien, Luigi et Ludwig, dits les Lulus, restent introuvables. Sans le savoir, les enfants sont passés derrière les lignes allemandes.

Les tribulations de quatre garçons pendant la Première Guerre mondiale
Lucas, Lucien, Luigi et Ludwig sont  pensionnaires à l'orphelinat de l'abbaye de Valencourt, en Picardie. On les surnomme les Lulus. En cet été 1914, la guerre éclate. Pour s’éloigner des combats, le pensionnat est évacué. Mais lorsque la troupe évacue l'abbaye, les Lulus, qui ont fait le mur, manquent à l'appel. Ils se retrouvent alors à l'arrière des lignes allemandes…. Malgré le contexte dramatique, les quatre orphelins, forts de leur amitié, survivront aux nombreuses péripéties qui les attendent. Cette série historique, aux nombreux détails, séduira jeunes et moins jeunes par les valeurs qu’elle affiche : l’entraide, la débrouillardise, la solidarité.. . 

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Seule : d'après les souvenirs de Lola

Tiré d'une histoire vraie, le récit du périple d'une enfant de 6 ans, Lola, durant la guerre civile espagnole. Séparée de ses parents depuis trois ans, la petite fille vit chez ses grands-parents dans le village d'Isona, en Catalogne, une région encore épargnée par le conflit. Lorsque les avions franquistes bombardent leur maison, l'enfant découvre la réalité de la guerre.

C'est quoi la guerre quand on a six ans ?

Seule nous raconte le destin d'une petite fille de 6 ans, séparée de ses parents depuis trois ans, vivant chez ses grands-parents en Catalogne durant la guerre civile espagnole (1936-1939). Le récit est basé sur les souvenirs de Lola, grand-mère de la femme de Ricard Efa, le dessinateur. La qualité de la narration de Denis Lapière retranscrit parfaitement les sentiments de Lola face à la réalité de la guerre et les interactions entre cette petite fille, ses grands-parents, puis sa mère et sa petite sœur. Les dessins d'Efa magnifient le récit, en utilisant avec brio l'alternance des techniques, des contrastes de couleurs et des perspectives. Ce récit familial poignant est une vraie réussite, tant littérairement que graphiquement. - Le 20180401 , par Pierre-Henri Collin (publié dans La Revue des livres pour enfants)

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Je me souviens : Beyrouth

A la manière de Je me souviens de Georges Perec, Z. Abirached égrène en images les souvenirs liés à son enfance dans le Beyrouth en guerre des années 1980.

La guerre du Liban racontée à hauteur d'enfant

A travers ses souvenirs d'enfance, apparemment anodins, Zeina Abirached évoque un sujet dramatique : la guerre du Liban. De nombreuses images lui reviennent : la R12 de sa mère dont le pare-brise est constamment brisé à cause des éclats d'obus, l'absence de bus scolaire près de chez elle car les rues sont dangereuses, le jour où elle a dû dormir à l'école car des affrontements avaient lieu dans la rue, son sac à dos posé près de son lit au cas où il faudrait partir vite... Bref, grâce à ces dizaines de petits événements de la vie quotidienne qui racontent l'horreur de la grande histoire, l'auteure arrive à nous décrire, de façon poignante, ces vies bouleversées, avec réalisme, mais sans pathos.

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La fillette au drapeau blanc

Avril 1945, Okinawa. Tandis que le Japon est rentré en guerre depuis quelque temps déjà, la petite île tropicale nippone semble encore épargnée par les conflits. C'est là-bas que vit la petite Tomiko, dans la joie et la bonne humeur, malgré l'absence de sa mère. Pourtant, quand les bombardements commencent et que son père doit partir sur le front, son quotidien bascule et ... Désormais, il lui faudra survivre ... Survivre, envers et contre tout !! Véritable manga-témoignage, "La fillette au drapeau blanc" rappelle avec force et violence les horreurs de la guerre, mais aussi qui en sont les premières victimes. Sans détourner les yeux, Saya Miyauchi nous livre pourtant une histoire porteuse d'espoir.

Les enfants, autres victimes des guerres

1945. Sur l'île d'Okinawa, au Japon, la vie s'écoule tranquillement pour la petite Tomiko et son père, jusqu'au jour où la guerre s'invite ! Son père est mobilisé et la fillette se retrouve seule et démunie. Elle devra survivre coûte que coûte, mais un jour elle devient la fillette au drapeau blanc, prise en photo par un reporter américain... 

Ce manga-témoignage (inspiré d'une histoire vraie) est un magnifique plaidoyer contre la guerre, en montrant toute l'horreur que cela engendre pour les enfants. La guerre vue et vécue par une petite fille nous plonge dans l’horreur et l’indicible. Ne pouvant avoir confiance en personne, c’est avec son âme d’enfant que la petite l'héroïne trouvera comment survivre. Un récit poignant dont l'espoir n'est cependant pas absent. Un manga émouvant à lire.

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Sélection : Le droit de ne pas subir la guerre

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