Stigmate
Filigranes éditions (Trézélan)
« Mon corps est l’acteur de mes pensées »
C’est par ces mots qu’Emmanuelle Bousquet explique son attrait pour l’autoportrait. En effet, depuis 2004, elle est son principal modèle. La transformation de son corps, au fil des ans, lui permet d’aborder la question de la féminité. Sa technique, utilisant les polaroïds, peut sembler dépassée à l’heure du numérique. Mais ce sont les cassures, les déchirures de ces supports qui font la singularité de son travail. Semblables à des brûlures ou à des cicatrices, ces «accidents chimiques », comme elle les appelle », symbolisent les liens du corps avec son passé. Un travail entre esthétisme et symbolisme.
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Résumé
Stigmate, un terme à plusieurs sens, à la fois cicatrice, blessure et partie d’une fleur, cette partie de la fleur qui absorbe le pollen et le retient. La première interaction entre l’air et le végétal, un passage qui mène à l’essence. Le stigmate dont Emmanuelle nous parle est identique à une seconde peau que l’on explore pour mieux éclore. Une floraison sur son corps qui nous rappelle le passé et transforme la matière. Ce corps n’exhibe pas seulement sa blessure comme un tatouage sur sa peau, il devient la blessure pour mieux la transcender. Stigmate nous amène ainsi dans la réconciliation : celle de l’acceptation des maux et la naissance d’un nouvel élan créatif. Fiona Sanjabi
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… Pour aller plus loin
Présentation vidéo par Emmanuelle Bousquet de son travail, pour son livre In Foetu, 9 décembre 2020
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