Du scandale à la gloire : création de Carmen le 3 mars 1875

Une pièce de théâtre sur la dernière année de la vie de Bizet

L’échec de Carmen affecta beaucoup Georges Bizet. Un soir, alors qu’il écoute dans les coulisses Célestine Galli-Marié chanter « le trio de cartes » au 3^e acte, il se sent mal et fait une rupture d’anévrisme ; il s’en remettra mais décèdera quelques temps après, tout juste 3 mois après la première de Carmen. C’est cette histoire que nous raconte cette pièce de théâtre. Se déroulant entre avril 1874 et juin 1875 elle met en scène les protagonistes de cette aventure artistique : de la création de l’œuvre jusqu’à la mort prématurée du compositeur à l’âge de 36 ans. L’auteur a essayé d’être le plus près possible de la réalité en respectant les lieux, dates et personnages réels et en incluant même certaines citations et des extraits de correspondance. Une façon originale de découvrir la genèse de Carmen.

De Cuba à Paris, en passant par le pays basque, le voyage d’un air mythique

Acte I scène 5 : Carmen entre en scène. Célestine Galli-Marié, créatrice du rôle, veut que son entrée soit impressionnante avec un grand air marquant. Bizet compose, la diva n’est pas satisfaite. Bizet se remet au travail. Au final, le compositeur remaniera 13 fois son air avant de finalement opter pour une habanera, qu’il pensait être un air traditionnel espagnol, mais qui était en réalité une composition du basque Sebastián de Yradier. L’air est enfin accepté ! Il deviendra l’une des pièces emblématiques de l’œuvre ! Suivez cette aventure dans cet ouvrage érudit, mais de lecture aisée.

Un livre-théâtre pour initier les enfants à l’opéra

Découvrez six grands opéras du répertoire, de Verdi à Wagner en passant par Mozart ou Donizetti et bien sûr Bizet avec Carmen.  Les doubles pages comprennent un bref résumé de l’œuvre, une illustration poétique en papier découpé et un court extrait sonore représentatif de l’œuvre, issu du fonds sonore de la Bibliothèque nationale de France. Evidemment, l’approche est très succincte, mais pourra éveiller utilement la curiosité des plus jeunes à l’art lyrique.

Quand deux icônes se rencontrent

Ce n’est qu’à l’aube de ses 40 ans, en 1964, que Maria Callas interprète pour la première fois Carmen dans son intégralité, publiquement, pour un enregistrement et non sur scène. En effet, la cantatrice ne se reconnaissait pas dans ce personnage flamboyant qu’elle jugeait par trop sulfureux. Ce roman graphique, raconté à la première personne, s’intéresse aux débuts de celle qui deviendra la plus grande cantatrice du XXe siècle. On y retrouve la habanera de Carmen qu’elle affirmait avoir chanté enfant « jusqu’à lasser son entourage ». Un dossier final établissant les correspondances entre la bande dessiné et l’opéra est tout à fait intéressant.

Vie et mort d’un génie

Georges Bizet, ami de Gounod, gendre de Fromental Halévy (qui fut aussi son professeur au conservatoire), neveu de François Delsarte (illustre professeur de chant) fréquenta tout ce qui comptait dans le milieu musical parisien de la seconde moitié du XIXe siècle. Son œuvre, souvent réduite à Carmen, comprend pourtant environ 120 autres pièces comme les Pêcheurs de perles ou la suite orchestrale l’Arlésienne. Cette biographie, publiée chez un éditeur spécialisé en musique, retrace le parcours du compositeur de son entrée au conservatoire à l’âge de 9 ans, en passant par le prix de Rome qu’il obtient en 1857, jusqu’à sa dernière œuvre Carmen. Instructif et érudit.