Une sélection en "bleu, blanc, rouge"

Et si les couleurs faisaient du bruit ? 
Un livre ça ne fait pas de bruit. Et pourtant… David Carter a eu l’idée de créer un ouvrage où des sculptures de papier blanc, de différentes formes et de différentes tailles, génèrent des sons. L’ouverture du livre, le frottement des bandes de papier, la caresse des morceaux de papier, tout est prétexte à éveiller l’ouïe. Un ouvrage merveilleux réalisé par l’un des ingénieurs papier les plus inventifs de sa génération.

 « ... un peu plus bleu ! Cette tonalité l’exige ! »

C'est en dirigeant l'orchestre de Weimar que Franz Liszt exprima cette injonction qui laissa sans doutes les musiciens perplexes ! Car outre ses qualités de virtuose et de compositeur, il possédait un autre don moins connu, la synesthésie ; c'est à dire qu'il voyait les sons en couleurs ! Si cet ouvrage, écrit par des spécialistes du compositeur, ne met pas spécifiquement l'accent sur cet aspect de la personnalité de Liszt, il aborde de nombreux autres sujets, en replaçant le musicien dans le contexte parisien du XIXe siècle.  

Voyage dans l'art entre écarlate et pourpre 
Le rouge est ici décrypté à travers quarante œuvres : une tabatière chinoise, un tableau de de La Tour, une amulette égyptienne, une toile de Mondrian... Au fil des époques et de l’évolution des techniques, la couleur s’est enrichie de tons de plus en plus subtils : rouge carmin, vermillon, garance, pourpre, vermeil, ... dont les artistes se sont emparés. Cet ouvrage, très accessible, retrace une histoire de l’art au prisme du rouge, révélant les significations évidentes ou cachées de cette couleur flamboyante. 

De l'importance du blanc dans le dessin
Classée par thèmes : hommes-objets, la jungle, la fin du jour… cette compilation de dessins de Folon, représente bien le monde mi-tendre, mi-menaçant du dessinateur. Dessins sans ou avec très peu de couleurs, ils ont tous été dessinés au crayon ou à l’encre. Le blanc y tient une place importante, car comme l’a dit Folon lui-même, « Dans le dessin le blanc est aussi important que le noir. On a parlé d’humour noir je crois que l’on peut parler d’humour blanc ». Un bel ouvrage pour replonger dans l’œuvre graphique d’un artiste trop souvent réduit à ses petits bonshommes volants.

Un petit album où le bleu nous balade entre bande dessinée et art abstrait
Sur un fond indigo une petite tache bleue claire, puis une autre jaune, une troisième verte, puis une touche de rouge… Mais est-ce que ce sont vraiment des taches ? N’y a-t-il pas une histoire muette qui se déroule sous nos yeux ? Trondheim, dans cet album, expérimente l’abstraction et offre un objet surprenant non sans intérêt.